Abrahel

Abrahel is a succubus described by Nicholas RĂ©my in his work Daemonolatreiae libri tres.

RĂ©my's story:
According to RĂ©my, Abrahel appeared in 1581 in the village of Dalhem, seduced a man called Pierron and tricked him to kill his own son. After the murder, Pierron regretted what he had done and implored the Demon to give life back to his son; the succubus consented but in exchange, demanded the man worship it.

When the man's son came back from the dead, he wasn't as intelligent as before; he was also skinnier and slower. A mere year later the young died again, and a nauseating smell started to emanate from the corpse. The father buried the cadaver without hold a funeral.

From the “Dictionnaire Infernal” (edition of 1863 ) Written by Jacques Auguste Simon Collin de Plancy

Abrahel, dĂ©mon succube, connu par une aventure que raconte Nicolas Remy dans sa DĂ©monolĂątrie, et que voici ; — En l’annĂ©e 1581, dans le village de Dalhem, au pays de Limbourg, un mĂ©chant pĂątre, nommĂ© Pierron, conçut un amour violent pour une jeune fille de son voisinage. Or cet homme mauvais Ă©tait mariĂ© ; il avait mĂȘme de sa femme un petit garçon. Un jour qu’il Ă©tait occupĂ© de la criminelle pensĂ©e de son amour, la jeune fille qu’il convoitait lui apparut dans la campagne : c’était un dĂ©mon sous sa figure.

Pierron lui dĂ©couvrit sa passion ; la prĂ©tendue jeune fille promit d’y rĂ©pondre, s’il se livrait Ă  elle et s’il jurait de lui obĂ©ir en toutes choses. Le pĂątre ne refusa rien, et son abominable amour fut accueilli. — Peu de temps aprĂšs, la jeune fille, ou le dĂ©mon qui se faisait appeler Abrahel par son adorateur, lui demanda, comme gage d’attachement, qu’il lui sacrifiĂąt son fils. Le pĂątre reçut une pomme qu’il devait faire manger Ă  l’enfant ;

l’enfant, ayant mordu dans la pomme, tomba mort aussitĂŽt. Le dĂ©sespoir de la mĂšre fit tant d’effet sur Pierron, qu’il courut Ă  la recherche d’Abrahel pour en obtenir rĂ©confort. Le dĂ©mon promit de rendre la vie Ă  l’enfant, si le pĂšre voulait lui demander cette grĂące a genoux, en lui rendant le culte d’adoration qui n’est du qu’à Dieu. Le pĂątre se mit Ă  genoux, adora, et aussitĂŽt l’enfant rouvrit les yeux. On le frictionna, on le rĂ©chauffa ; il recommença Ă  marcher et Ă  parler. Il Ă©tait le-mĂȘme qu’auparavant, mais plus maigre, plus hĂąve, plus dĂ©fait, les yeux battus et enfoncĂ©s, les mouvements plus pesants. Au bout d’un an, le dĂ©mon qui l’animait l’abandonna avec un grand bruit, et l’enfant tomba Ă  la renverse


Cette histoire dĂ©cousue et IncomplĂšte se termine par ces mots, dans la narration de Nicolas Remy : « Le corps de l’enfant, d’une puanteur insupportable, fut tirĂ© avec un croc hors de la maison de son pĂšre et enterrĂ© dans un champ. » — Il n’est plus question du dĂ©mon succube ni du pĂątre.